Marché automobile : une fin d’année compliquée
Le marché automobile français traverse une période difficile. En novembre 2024, les immatriculations ont chuté de 13 % par rapport à novembre 2023, marquant le septième mois consécutif de recul. Toutefois, l’élargissement de l’offre électrique et la stratégie de downsizing des constructeurs pourraient stimuler le marché en 2025.
Avec 1,7 million d’immatriculations pour l’ensemble de 2024, cette année s’annonce comme la pire depuis 1973*. L’instabilité économique et politique, combinée à une fiscalité incertaine liée à la loi de finances 2025, freine le marché. En l’absence de visibilité sur les mesures fiscales et les éventuelles modifications des bonus écologiques, les entreprises peinent à prendre des décisions stratégiques pour le renouvellement de leur flotte. Cette incertitude pousse les gestionnaires de flotte à adopter une grande prudence : faut-il renouveler les véhicules ou prolonger les contrats existants ?
L’électrification tire son épingle du jeu
Malgré ces difficultés, les véhicules électriques progressent. En novembre, ils ont représenté 18 % des immatriculations totales, soutenus par une offre diversifiée et des modèles plus abordables, comme la Citroën C3 et la Renault R5. Ces nouvelles voitures électriques du segment B enregistrent un bon démarrage. Par exemple, avec 3 303 unités vendues en novembre 2024, la Renault 5 a capté 14,3 % du marché électrique, devançant même la Tesla Model Y.
Les marques leaders du marché de l’électrique
Le podium des marques françaises reste dominé par Renault, Peugeot et Dacia. Renault se distingue particulièrement avec 24 % des immatriculations électriques en novembre 2024, grâce au succès de la Renault 5 et du Scénic électrique. Du côté des marques étrangères, Toyota domine le marché grâce à sa gamme hybride complète. BMW, quant à elle, reste leader du segment premium avec ses avancées technologiques en matière d’électrification.
Vers une évolution de l’offre favorable à la reprise
La reprise en 2025 dépendra notamment de la baisse des prix des véhicules neufs, soutenue par l’élargissement de l’offre électrique. Des constructeurs comme Renault, Ford et Stellantis travaillent activement à étoffer leurs gammes électriques pour tous les segments. L’objectif : proposer des véhicules avec une meilleure autonomie et des technologies de pointe. Cette diversification devrait progressivement réduire le coût moyen des véhicules électriques et contribuer à un verdissement plus rapide des parcs automobiles.
*Source : www.aaa.data.fr, décembre 2024
Downsizing : rationalisation
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