Marché automobile français : un été en demi teinte

L’été 2024 a été marqué par une baisse significative du marché automobile en France, avec des chiffres en recul pour le quatrième mois consécutif au 30 août 2024. Cette tendance se confirme sur cette rentrée. Ce déclin continu est inédit depuis de nombreuses années et interroge quant à la santé globale et aux perspectives du secteur. 

Un déclin généralisé

Le marché automobile français a enregistré une chute de 11 % en septembre 2024 par rapport à l’année précédente, prolongeant ainsi une tendance négative amorcée il y a quatre mois. En cause divers facteurs, parmi lesquels une conjoncture économique incertaine, une politique fiscale encore floue, et un ralentissement général de la demande des consommateurs. 

La Location Longue Durée, un marché résilient

Malgré ce contexte morose, tous les segments ne sont pas affectés de la même manière. Les ventes de véhicules en Location Longue Durée (LLD) demeurent stables représentant près de 31,7 % du marché global, contre 29,8 % en moyenne auparavant. Preuve que ce canal de vente continue de séduire particuliers et professionnels, qui apprécient en particulier l’offre packagée, sur mesure et clé en main. 

L’hybride en tête

Le marché des véhicules électriques a également souffert cet été, principalement en raison d’un manque de visibilité sur la fiscalité future, ce qui freine les achats. En revanche, les véhicules hybrides, en particulier les hybrides légers MHEV et les hybrides HEV, ont montré une meilleure résilience. Ces motorisations sont perçues comme des alternatives plus sûres dans le contexte actuel, bénéficiant de la confiance des consommateurs en matière de fiabilité et de coût d’utilisation. 

Les constructeurs face à l’incertitude de la fin d’année

Les perspectives pour la fin de l’année 2024 restent incertaines pour de nombreux constructeurs, à l’exception de Renault, toujours leader sur le marché français, et de Toyota, qui continuent de progresser grâce à leurs modèles phares que sont le Renault Captur SUV hybride et la Toyota Yaris Cross. En peine, Citroën connaît des difficultés croissantes, mais l’introduction de nouveaux modèles tels que le Citroën C3 et le Citroën C3 Aircross pourrait inverser la tendance. 

Prévisions et perspectives

Les prévisions pour 2024 suggèrent que le nombre total d’immatriculations pourrait chuter en dessous de la barre des 1,8 million, un seuil symbolique qui illustre la contraction du marché. Toutefois, le Mondial de l’Auto, prévu du 14 au 20 octobre 2024, à Paris, pourrait offrir un regain d’intérêt pour l’industrie, en présence des constructeurs phares et la présentation de nouveautés telles que la Renault 5 électrique. 

Vers une relance en 2025 ?

En dépit d’un climat économique et fiscal incertain, l’optimisme pourrait renaître en 2025. Les nouvelles politiques économiques, combinées à l’émergence de nouveaux modèles sur le marché, pourraient orienter et redonner un élan à l’industrie automobile française. Ainsi, il est important de suivre de près l’évolution du marché dans les mois à venir.